Par Mariella Tornago
Sur le point de célébrer le trentenaire du premier Sommet Mondial d’Habitat I à Vancouver, les peuples, les citoyens du monde, constatons un recul très net des conditions de vie ainsi que des droits inaliénables auxquels nous, les habitants, avons tous droits.
Au terme de cette période, les objectifs et buts fixés alors n’ont pas été atteints, pas même en partie: 15% de la population mondiale se trouve sans logement. La faute aux investissements étrangers dans les pays endettés ou en transition vers une économie de marché (comme c’est le cas pour Karachi, Mumbai, New Delhi et Istanbul), aux privatisations du secteur et à la libéralisation du marché immobilier (dans une grande partie de l’Europe, Russie comprise et des Etats-Unis), aux épurations ethniques (de l’Ex-Yougoslavie au Royaume Uni), aux occupations et aux guerres (Palestine et autres) et aux spéculations humaines sur les désastres naturels comme ce fut le cas pour le Tsunami et la Nouvelle Orléans.
Dans ce contexte, l’idée de baser les politiques publiques sur l’officialisation des informels par la simplification des normes administratives tandis que la référence au “droit au logement” disparaîtrait progressivement des textes de UN-Habitat semble bien superficielle ou ingénue.
Le développement harmonieux des villes, le respect des droits fondamentaux des personnes et l’amélioration des conditions de vie leur population exige aujourd’hui plus que jamais la mise en place d’un nouveau pacte social urbain qui nous concerne tous (associations d’habitants et mouvements sociaux urbains, autorités locales et gouvernementales, investisseurs militants et autres opérateurs), partageant des principes (droits au logement et à la ville, intervention publique, durabilité, égalité et non-discrimination).
Source: Alliance Internationale des Habitants (lien direct)