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La corruption persistante dans les pays à faible revenu exige une action mondiale

Date de création

Mercredi, septembre 26, 2007 - 12:03

L’écart entre les perceptions des niveaux de corruption dans les pays riches et dans les pays pauvres est toujours aussi net : c’est ce qui ressort de l’Indice de perceptions de la corruption (IPC) 2007 publié par Transparency International. Les pays développés et les pays en voie de développement doivent se partager les responsabilités pour réduire la corruption en jugulant à la fois l’offre et la demande de corruption.
L’Indice de perceptions de la corruption 2007 analyse les perceptions du niveau de la corruption dans le secteur public de 180 pays et territoires. Il s’agit du plus grand nombre de pays répertoriés à ce jour dans l’IPC. Ce dernier est un indice composite fondé sur 14 enquêtes et sondages différents réalisés par des organismes indépendants.

Ce sont les pays les plus pauvres qui souffrent le plus sous le joug de la corruption. En dépit de quelques avancées, la corruption continue de siphonner de manière dramatique les ressources attribuées à l’éducation, à la santé et aux infrastructures. La priorité est d’améliorer la transparence dans la gestion financière, dans la collecte des impôts aux dépenses publiques, de renforcer les procédures de contrôle et de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les responsables corrompus. Un système judiciaire professionnel et indépendant est également un élément clef pour mettre fin à l’impunité, pour renforcer l’état de droit, et pour promouvoir la confiance du public, des bailleurs de fonds et des investisseurs.

D'un autre côté, la corruption des responsables publics de haut rang dans les pays pauvres comporte une dimension internationale qui implique les pays les mieux notés dans l’IPC. Les pots-de-vin sont surtout versés par les entreprises multinationales dont le siège social se trouve dans les pays les plus riches. Il est inacceptable que ces entreprises continuent de considérer la corruption dans les marchés à l’exportation comme une stratégie d’affaire légitime. De plus, les centres financiers internationaux jouent un rôle pivot en autorisant les responsables corrompus à se déplacer, à trouver refuge et à investir leurs fonds accumulés de manière illicite. Ainsi, les financements offshore ont été déterminants dans le pillage de millions de dollars dans les caisses des pays en voie de développement, facilitant ainsi les comportements corrompus des dirigeants et l’appauvrissement de ceux qu’ils sont censés gouverner.

En tant que problème mondial, dont les racines sont internationales, le combat contre la corruption exige de prendre des mesures sur un front global. L'article cite une liste de mesures qui concernent, entre autres, des actions à entreprendre par les pays en voie de développement, le secteur judiciaire, l'éradication des paradis fiscaux, la régulation des centres financiers dans les pays riches, la stricte mise en œuvre par les gouvernements des pays les plus riches de la Convention de l’OCDE contre la corruption qui criminalise la corruption des fonctionnaires étrangers.


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