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Scolarité gratuite ou payante ? L’état du droit à l’éducation dans le monde

Date de création

Lundi, avril 14, 2008 - 15:39

Ce rapport analyse l’état de l’enseignement primaire dans le monde, pays par pays. L’étude est axée sur l’enseignement primaire, car les principes le posant comme droit naturel fondamental de tous les enfants n’ont pas changé. Il convient néanmoins de souligner que dans de nombreux pays pauvres, les enfants ne peuvent toujours pas aller à l’école primaire parce que leurs familles ne peuvent pas se le permettre.
Nous avons examiné les lois, les politiques et les pratiques de 170 pays afin de déterminer si le droit à l’éducation est reconnu ou refusé (et pour quelles raisons), et pour mettre en évidence les effets du modèle qui a été choisi ou imposé. Au modèle nordique, qui conçoit l’éducation comme un service public gratuit, s’oppose ceux où l’accès à l’enseignement dépend de la capacité à en couvrir les frais ; ces derniers sont malheureusement les plus répandus dans le monde. Cette dichotomie entre éducation gratuite et éducation payante est le fil conducteur de ce rapport.

Empêcher les étudiants pauvres de faire des études à l’université est une pratique hautement contestable, mais obliger les enfants en âge d’aller à l’école primaire à travailler parce qu’ils sont trop pauvres pour payer une éducation publique soi-disant gratuite est inadmissible. C’est extrêmement cruel en tant que politique publique et contraire au bon sens en tant que stratégie de développement. Pour comble, le discours sur le droit à l’éducation reste immuable.

Alors qu’une partie de la « communauté internationale » dicte des résolutions, des déclarations et des recommandations au niveau international, l’autre partie oblige les gouvernements à appliquer les barèmes imposés. Bref, dans la pratique, l’accès à l’éducation est clairement refusé.

Il existe deux principaux moteurs de l’éducation à l’échelle mondiale : une banque (qui ne préconise pas la gratuité des services publics, puisque par définition ceux-ci ne rapportent pas) et les gouvernements des pays qui exportent leurs services éducatifs (et qui perdraient des milliards si l’éducation devenait un service public gratuit). La division mondiale du travail veille au respect des droits de l’homme et aide ainsi à faire passer l’amère pilule de l’exclusion économique.

Cliquer ici pour lire le rapport complet (en anglais)


Attached files pdf_Tomasevski_-_The_State_of_the_Rigth_to_Education_-_Executive_Summary-2.pdf ( B)