Général de Brigade (r.) de l’armée française. Il a servi 35 années dans l’armée de terre française où il a occupé des postes de responsabilité en France et Nouvelle-Calédonie, en Allemagne , en Bosnie-Herzégovine (FORPRONU) et au K...
Il apparaît désormais que le traitement de l’insécurité et de la violence ne peut plus reposer sur l’usage exclusif de la force qui n’en traite que les effets. La nouvelle gouvernance mondiale doit s’attacher en priorité au traitement des causes de l’insécurité, toujours liées à l’absence de développement économique et au non-respect des droits de l’Homme.
Ce déplacement du centre de gravité des priorités impose que le secteur de la sécurité soit contrôlé plus efficacement par un système de représentation démocratique rénové au niveau international, régional et national. Ce système de représentation démocratique rénové redonnerait au politique sa place centrale qui est l’institutionnalisation du conflit, c’est-à-dire le développement non-violent du conflit par le débat politique, et non pas son occultation. Il permettrait à chaque acteur de disposer de la capacité d’exercer pleinement ses attributions : information, contrôle et initiative des citoyens à travers la société civile et la représentation législative, direction et pilotage par le pouvoir exécutif civil, mise en oeuvre et conseil par les autorités de sécurité chargées du commandement des moyens.
Dans ce dossier on ne s’interrogera pas sur la meilleure façon de conduire des opérations de guerre ou de maintien de l’ordre une fois qu’un conflit est engagé. Mais on essayera d’identifier les mesures qu’il conviendrait de prendre dans le domaine de la gouvernance du secteur de la sécurité pour, au minimum éviter que celui-ci ne soit lui-même générateur de violence et d’insécurité, et au mieux permettre qu’il contribue réellement à l’amélioration de la sécurité pour tous.