Par Stuart Howard
Le thème du 41ème congrès de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), qui s’est tenu à Durban (Afrique du Sud) en août 2006, était « Organisons-nous mondialement et luttons pour nos droits ». Stuart Howard se demande s’il s’agit-il simplement d’un slogan accrocheur ou s’il représente une base pour construire un syndicalisme mondial puissant.
Au moment où la mondialisation touche de plus en plus de lieux de travail et de pays, il n’est plus possible d’avoir une stratégie d’organisation syndicale efficace sans incorporer une dimension mondiale. Toutefois, une telle coordination internationale nécessite la mise en place de nouvelles façons de travailler. Cet article se penche sur les défis des syndicats dans une industrie du transport qui se mondialise de plus en plus. La réalité pour la plupart des syndicats est que les ouvriers du transport sont confrontés à une pression grandissante, à une détérioration des conditions et une précarisation du travail. Et il n’en est pas moins vrai que l’économie mondiale dépend de systèmes de transport et de distribution précaires.
Dans ce contexte, l’ITF a créé un initiative appelée « Organisons-nous
mondialement », dont l’objectif est d’atteindre une organisation syndicale plus flexible. La séparation des ouvriers portuaires, des routiers, des marins et des chemineaux peut empêcher une stratégie syndicale ayant besoin d’un regroupement de tous les moyens de transport.
Organisons-nous mondialement souhaite demander aux syndicats de promouvoir des stratégies pouvant renforcer l’organisation dans des domaines cibles, comme les entreprises de transport multi-modes, les grands ports à conteneurs tels que Hong-Kong, l’industrie pétrolière et les capitaines de pétroliers, les entreprises de transport de passagers, etc.