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04. Les principes de la gouvernance : guide pour l’élaboration des propositions sur la gouvernance mondiale

04. Les principes de la gouvernance : guide pour l’élaboration des propositions sur la gouvernance mondiale


A partir de multiples travaux portant sur différents continents, différentes échelles de gouvernance, différents domaines de l’action publique, nous avons extrait cinq principes sur lesquels repose la gouvernance. L’apparente simplicité de ces principes ne doit pas cacher la difficulté de leur mise en oeuvre. La réalité en est souvent bien éloignée. Mettre en place une gouvernance convenable, adaptée au 21e siècle appelle une véritable révolution des concepts, des mentalités, des institutions, des modes de faire qui ne peut s’opérer que par un effort opiniâtre, par une volonté ferme, guidée par une vision claire des objectifs à poursuivre et des chemins à suivre, exercée sur une longue durée.

Ces principes sont:

a) Légitimité de l’exercice du pouvoir: il faut un assentiment profond des peuples à la manière dont il sont gouvernés; que ceux qui exercent l’autorité soient jugés dignes de confiance; que les limites imposées aux libertés privées soient aussi réduites que possible et découlent clairement des nécessités du bien commun; que l’organisation de la société soit assise sur un socle éthique reconnu et respecté;

b) Conformité à l’idéal démocratique et à l’exercice de la citoyenneté: il faut que chacun se sente partie prenante au destin commun, ce qui exclut par exemple la tyrannie de la majorité; qu’un juste équilibre soit trouvé entre droits, pouvoir et responsabilités; qu’aucun pouvoir ne puisse s’exercer sans contrôle;

c) Compétence et efficacité: la conception des institutions publiques et privées, leur mode de fonctionnement et ceux qui les font fonctionner doivent faire la preuve de leur pertinence, de leur compétence, de leur capacité à répondre effectivement aux besoins de la société dans sa diversité;

d) Coopération et partenariat: il faut que tous puissent concourir au bien commun et que la gouvernance organise les relations et les coopérations entre les différents types d’acteurs, publics et privés, entre les différentes échelles de gouvernance, entre les administrations, selon des procédures établies en commun;

e) Relations entre le local et le global, entre les échelles de gouvernance: il faut que les sociétés puissent s’organiser pour que l’autonomie des «communautés de base» soit compatible avec la cohésion de la société jusqu’au niveau mondial.

Que devons-nous faire ?

Parfois, face à la cruauté de la guerre, au dépérissement des valeurs de solidarité qui provoque une modernité basée sur la consommation tous azimuts, aux inégalités sociales croissantes, à la corruption, aux mafias, aux catastrophes naturelles, on peut être saisi d’un sentiment d’impuissance. Mais, en dépit des obstacles, nous devons travailler ensemble afin de bâtir une gouvernance mondiale légitime, efficace et démocratique. Nous savons que l’avenir est incertain et que fort probablement il sera différent de ce que nous imaginons ou rêvons. Mais déjà nous assumons notre responsabilité et nous devons contribuer à créer une communauté mondiale responsable, plurielle et solidaire où le système de gouvernance mondiale sera un outil essentiel.

Désormais, nous devons faire un nouveau pas en avant. Nous devons discuter avec les acteurs capables d’apporter non seulement une réflexion innovante sur la gouvernance mondiale, mais également d’avancer des propositions viables, socialement et politiquement, pour sortir de l’impasse actuelle.

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